Décès pendant un accouchement : prison ferme et interdiction définitive d’exercer pour l’anesthésiste ivre

13/11/2020 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice

Jugée pour avoir causé la mort d'une patiente lors d'une césarienne alors qu'elle était alcoolisée, une anesthésiste belge exerçant à Orthez (Pyrénées-Atlantiques) a été condamnée, ce jeudi, à trois ans de prison ferme et à l’interdiction définitive d’exercer la médecine.   Le Dr Helga Wauters, 51 ans, était poursuivie pour avoir causé la mort d'une patiente lors d'une césarienne alors qu'elle était alcoolisée, en 2014. Ce jeudi 12 novembre, le tribunal correctionnel de Pau s’est conformé aux réquisitions du parquet lors de l’audience début octobre. La médecin belge d’origine a été condamnée à 3 ans de prison ferme et à l’interdiction définitive d’exercer la médecine. D'après l'enquête, la médecin, en poste depuis une dizaine de jours à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), avait utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente et intubé les voies digestives. En arrêt cardiaque, la patiente, une Britannique de 28 ans, avait alors été transférée à l'hôpital de Pau, où elle est décédée des suites d'un arrêt cardio-respiratoire, sans avoir vu son bébé. Le Dr Helga Wauters avait par la suite avoué aux enquêteurs avoir débuté sa journée de travail, “comme tous les jours”, par un mélange d'eau et de vodka. Cette dernière avait de nouveau bu dans la soirée, avant de pratiquer la césarienne. Absente à l’audience ce jeudi, la praticienne avait avoué en octobre être incapable de “maîtriser” son alcoolisme. “Je reconnais aujourd'hui que mon addiction était incompatible avec ma profession”, avait-elle déclaré.

  Deux licenciements en Belgique Cette dernière avait déjà vécu deux licenciements pour faute grave liés à son alcoolémie en Belgique en 2013 et en 2014. Mais ses antécédents n’ont jamais été transmis à l'ordre des médecins belge. La clinique d'Orthez, ainsi que l'hôpital public de la ville, à la disposition duquel la clinique mettait un bloc opératoire et l'anesthésiste, avaient été mis en examen après le décès de la parturiente, mais cette mise en examen avait été rapidement annulée. Six ans après le drame, c’est un soulagement pour le compagnon de l’époque de la victime et père de l’enfant : “La justice a donné un exemple pour ce type de médecin, qui n'est pas à mes yeux un médecin, (la justice) a été jusqu'au bout en prononçant ces 3 ans ferme et surtout l'interdiction d'exercer, ce qui montre aussi que c'est une personne incompétente.” L’anesthésiste devra également verser près d’1,4 million d’euros de dommages et intérêts aux proches de la victime.   [avec AFP]

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