Les dermatologues font des propositions pour améliorer la prise en charge des patients

20/09/2018 Par Marielle Ammouche
Dermatologie
Les maladies de peaux touchent un Français sur trois, avec parfois des conséquences majeures, tant sur le plan médical, que psychologique et socio-professionnel. Cependant, elles restent globalement largement sous-estimées à la fois par le grand public et les pouvoirs publics, mais aussi par les professionnels de santé, aboutissant à une prise en charge insuffisante ou tardive qui impact la qualité de vie des patients.

"L’écart entre les besoins des malades et l’offre de soins est parfois conséquent", affirme ainsi la Société française de dermatologie (SFD), qui a donc décidé de réagir et d’interpeller les décideurs sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la prise en charge des maladies cutanées. Pour ce faire, elle vient de publier un livre blanc, qui est largement basé sur les résultats d’une vaste étude épidémiologique, "Objectifs Peau", qu’elle a menée récemment. "Nous sommes conscients des freins à lever pour améliorer le parcours de soins des patients dans la prise en charge des maladies de la peau, et nous apportons aujourd’hui des solutions concrètes", ajoute le Pr Marie-Aleth Richard, Past-Présidente de la SFD, qui a dirigé le projet "Objectifs Peau". Ce Livre Blanc identifie ainsi "4 défis majeurs à relever" au premier rang desquels, la nécessité de faire prendre conscience au grand public, aux instances françaises de la prévalence et de l’impact des maladies de peau. La SFD souligne aussi la "baisse rapide de l’offre médicale de diagnostic et de soin" alors que la demande de consultations augmente. Cela entraine une errance médicale croissante, un engorgement des hôpitaux, une prise en charge tardive imposant de revoir le parcours de soins du patient. La SFD souhaite par ailleurs faciliter la recherche et l’accès à l’innovation pour les maladies de peau, et adapter la formation des médecins et des professionnels de santé de proximité, "maillons indispensables dans la chaîne de soins".  Elle souligne que la e-santé pourrait constituer un outil incessant à intégrer dans les pratiques professionnelles.

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