On suspecte que la présence d’une hypersécrétion hormonale, qu’il s’agisse du cortisol, d’hormones sexuelles, de précurseurs des stéroïdes ou d’aldostérone, pourrait représenter un facteur de mauvais pronostic. Une équipe internationale, hollandaise, allemande et française, a donc fait une revue systématique avec méta-analyse afin de connaître si les corticosurrénalomes sécrétants étaient effectivement de moins bon pronostic. Dix-neuf publications ont été incluses représentant un total de 3 814 patients. La plupart des études avaient généralement un risque de biais considéré comme faible ou intermédiaire. La méta-analyse a montré un risque de mortalité supérieur pour les corticosurrénalomes sécrétant du cortisol avec un risque relatif pondéré de 1.71 (IC 95 % = 1.18 - 2.47). Il y avait aussi un risque supérieur de récidive pour les corticosurrénalomes produisant du cortisol avec un risque relatif de 1.43 (1.18 – 1.73). En revanche, la sécrétion d’androgènes par les corticosurrénalomes n’était pas clairement associée à la survie (risque relatif = 0.82 ; 0.60 – 1.12). Cette revue systématique avec méta-analyse confirme donc que les corticosurrénalomes sécrétant du cortisol sont bien associés à un moins bon pronostic que ceux qui ne sont pas sécrétants. Reste maintenant à savoir s’il s’agit d’un effet négatif de l’hypersécrétion de cortisol sur le pronostic en général ou si ces sous-types de corticosurrénalomes surrénaliens sécrétants sont plus agressifs.
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