Attention : pas d’AOD en cas de syndrome des antiphospholipides

29/05/2019 Par Marielle Ammouche
Pharmacologie

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande de ne pas utiliser les anticoagulants oraux directs (AOD) chez les sujets présentant un syndrome des antiphospholipides (SAPL). Cela est lié à la constatation d’une augmentation du risque de récidive d’événements thrombotiques chez des patients traités par rivaroxaban dans le cadre d’un SAPL. "Les autres AOD (apixaban, edoxaban et dabigatran etexilate) pourraient également augmenter ce risque par rapport aux antivitamines K (AVK) tels que la warfarine", ajoute l’ANSM dans un communiqué. Cette recommandation s’applique d’autant plus aux patients présentant un SAPL et à haut risque d’événements thrombotiques (patients positifs aux 3 tests antiphospholipides : anticoagulant lupique, anticorps anticardiolipine et anticorps anti-bêta 2 glycoprotéine I). L’essai Traps, qui comparait le rivaroxaban à la warfarine chez des patients ayant un antécédent de thrombose et présentant un SAPL à haut risque de thrombose, a dû être interrompu prématurément du fait d’un excès d’événements dans le bras rivaroxaban (12% contre 0 dans le bras warfarine). Concernant les autres AOD, il n’y a pas d’essai achevé avec des patient ayant un SAPL. Un essai et en cours avec l’apixaban (Astro-APS). L’ANSM conseille, chez les patients ayant un SAPL, d’envisager un traitement de relai avec un AVK. Une réévaluation du traitement par AOD pour prévenir les récidives thromboemboliques chez ces malades un SAPL va être menée.

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