La CNAM réfléchit à l'évolution du paiement à l'acte

04/09/2017 Par Catherine le Borgne

Invité à s'exprimer lors des 13e Rencontres de La Baule, organisées par la conférence nationale des Unions régionales des médecins libéraux, le directeur général de la CNAM, Nicolas Revel a confirmé vouloir "réfléchir à l’évolution de la rémunération à l’acte" et tester des nouveaux modes de financement.

Pour le directeur général de la CNAM qui s'exprimait face aux élus des unions régionales, à La Baule, il faut maintenant que les professionnels de santé s'investissent dans les nouvelles structures crées par la loi – les plateformes territoriales d'appui (PTA) et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Autant d'innovations qui permettront de faciliter le virage ambulatoire, a-t-il affirmé.  Afin de "faire décoller ces structures par les professionnels de santé", il attend même que ces sujets figurent dans l'agenda conventionnel. Défenseur de la télémédecine, Nicolas Revel attend le "feu vert" du prochain budget de la Sécurité sociale, pour entamer les négociations sur la téléconsultation et la téléexpertise.  Fidèle à son crédo, le directeur général a rappelé qu'il était "impératif" d'œuvrer à une évolution des modes de rémunération, pour diversifier le paiement à l'acte. Car pour la CNAM, la finalité n'est plus de revaloriser la valeur de l'acte de base, mais à l'inverse, de donner à la rémunération une finalité collective et de qualité des soins. Ceci, afin de "dégripper une capacité à innover". Affirmation qui a amené le président de la CSMF, Jean-Paul Ortiz, à souligner "la  faiblesse de la valeur de l'acte médical individuel" et à affirmer, en faisant allusion aux dernières décotes subies par les radiologues et les biologistes que "les médecins libéraux sont prêts à s'engager dans la culture de la qualité et de la pertinence des soins (…)  mais nous devons trouver un intérêt à agir de la sorte. Cela sous-entend une confiance partagée avec l'ensemble des interlocuteurs, sans pénalisation ni coup de rabot à l'encontre des professionnels".

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Oui

Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

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