Mort d'un jeune patient autiste : du sursis requis contre l'interne et le médecin

07/11/2017 Par Fanny Napolier
Faits divers / Justice

Un médecin et un interne de l'hôpital Sainte-Marie, à Nice, pourraient bien écoper de peines de prison avec sursis auprès la mort d'un jeune patient autiste. C'est en tout cas ce qu'a réclamé le parquet ce lundi.

Les faits remontent à fin 2013. Un jeune patient autiste est admis en chambre d'isolement et sous neuroleptique à l'hôpital psychiatrique Sainte-Marie, à Nice. Dès le 6 novembre, après plusieurs semaines d'hospitalisation, les infirmières notent une constipation. Un laxatif est prescrit, mais son efficacité n'est pas vérifiée, note un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Entre le 6 novembre et le 28, jour de son décès, le patient se plaint régulièrement de douleurs abdominales. Le 28 novembre, le patient décrit encore des brûlures gastriques. Trois traitements laxatifs lui sont prescrits dans la même journée. Vers 22 heures, le patient présente des vomissements peu abondants. Deux heures plus tard, les vomissements s'intensifient, le patient fait un malaise, perd connaissance et fait un arrêt cardio-respiratoire. Quand le médecin arrive, le patient lui paraît "mort depuis un certain temps", note encore le rapport. Le médecin de garde et l'interne en psychiatrie sont poursuivis pour homicide involontaire. L'accusation met en cause leur manque de réactivité cette nuit-là. Le parquet a requis deux ans de prison dont six mois ferme contre le médecin, ainsi que trois ans d'interdiction d'exercer. Dix mois de prison avec sursis ont été requis contre l'interne en psychiatrie, ainsi que des amendes : 6 000 € contre le médecin, 3 000 € avec sursis contre l'interne, 8 000 à 10 000 € contre l'association hospitalière Sainte-Marie. Le médecin et l'interne, en revanche, nient leur responsabilité dans cette mort brutale. Leurs avocats ont plaidé la relaxe. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 11 décembre. [Avec Nicematin.fr]

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Oui

Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

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