Le Pr Didier Raoult convoqué devant la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins

02/11/2021 Par Louise Claereboudt
Déontologie
Le directeur de l’IHU Méditerranée Infection est convoqué ce vendredi 5 novembre devant la chambre disciplinaire du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine de l’Ordre des médecins. L’examen de plusieurs plaintes à son encontre a en effet été délocalisé à Bordeaux.
 

Poursuivi par ses pairs, le Pr Didier Raoult est convoqué ce vendredi matin devant la chambre disciplinaire du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine de l’Ordre des médecins, à Bordeaux, devant laquelle deux plaintes à son encontre ont été délocalisées : celle du CDOM des Bouches-du-Rhône - pour violation de la confraternité et celle du conseil national de l’Ordre (Cnom). Lui sont reprochés des manquements au Code de déontologie lors de l’épidémie de Covid-19, en particulier ses multiples apparitions médiatiques pour promouvoir l’hydroxychloroquine. Le CDOM des Bouches-du-Rhône avait porté plainte en octobre 2020 pour information erronée du public, exposition à un risque injustifié ou encore charlatanisme. Le conseil national de l’Ordre s’était associé à cette plainte fin décembre. Dans la foulée, le désormais célèbre infectiologue marseillais, également directeur de l’IHU Méditerranée Infection, avait décidé de contre-attaquer en portant plainte à son tour contre  le vice-président du CDOM des Bouches-du-Rhône, le Dr Guillaume Gorincour, pour non-confraternité, puis contre le président du conseil national de l’Ordre, le Dr Patrick Bouet, pour harcèlement. L’audience se tiendra exceptionnellement à la cour administrative d’appel de Bordeaux. L’un des avocats du Pr Raoult Me Brice Grazzini a annoncé à l’AFP que son client n’y assisterait pas, mais qu’un "mémoire pour exposer la position" serait envoyé. De son côté, l’avocat Me Fabrice Di Vizio a assuré sur Twitter que le Pr Raoult serait bel et bien présent pour "s’expliquer devant ses pairs". Le Pr Didier Raoult risque des sanctions pouvant aller d’un simple avertissement à la radiation. En parallèle, l’IHU est également soupçonné de mener depuis 2017 des essais cliniques "irréguliers" contre la tuberculose, a révélé Mediapart, malgré le refus de l’ANSM. Plusieurs patients ayant participé à ces essais auraient eu de graves complications médicales provoquées par le traitement de l’IHU, selon le site. [avec AFP et Sud-Ouest]

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