Sulfonylurées à longue versus courte durée d’action : pas d’augmentation du risque d’événement cardiovasculaire mais augmentation du risque d’hypoglycémie sévère

09/11/2017 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie

Les sulfonylurées sont associées à une augmentation du risque d’événement cardiovasculaire et d’hypoglycémie mais on ne sait pas si ces risques sont différents selon les médicaments utilisés.

Une équipe canadienne a donc évalué si les risques d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire ischémique et de décès cardiovasculaire ou de mortalité globale et ceux d’hypoglycémie sévère variaient selon les sulfonylurées groupées en fonction de leur spécificité pancréatique et de leur durée d’action. Ils ont utilisé la base de données U.K. Clinical Practice Research Datalink couplée aux statistiques des hospitalisations et aux bases de données statistiques nationales au Royaume-Uni et ont conduit une étude de cohorte chez les patients diabétiques de type 2 qui démarraient, en première ligne, un traitement par sulfamides hypoglycémiants entre 1998 et 2013. Deux groupes de sulfonylurées ont été constitués : ceux à longue durée d’action (glyburide et glimépiride) et les sylfonylurées spécifiques pancréatiques de courte durée d’action (gliclazide, glipizide, tolbutamide). La cohorte a inclus 17 604 sujets qui ont démarré un traitement par sulfonylurées et qui ont été suivis en moyenne 1.2 ± 1.5 années. En comparaison avec les sulfonylurées à courte durée d’action et spécifiques (initiées chez 15 741 sujets), les sulfonylurées à longue durée d’action non spécifiques (démarrées chez 1 863 patients) n’étaient pas associés à une augmentation du risque d’infarctus du myocarde (HR = 0.86 ; IC 95 % = 0.55-1.34) ni à un risque d’AVC ischémique (HR = 0.92 ; 0.59-1.45) ou de décès cardiovasculaire (HR = 1.01 ; 0.72-1.40) ou de mortalité globale (0.81 ; 0.66-1.003). En revanche, ils étaient associés à une augmentation du risque d’hypoglycémie sévère (HR = 2.83 ; 1.64-4.88). En conclusion, les sulfonylurées à longue durée d’action de type glyburide ou glimépiride ne s’accompagnent pas d’une augmentation du risque d’événement cardiovasculaire en comparaison des sulfonylurées à courte durée d’action de type gliclazide, glipizide ou tolbutamide mais ils s’accompagnent d’une augmentation du risque d’hypoglycémie sévère. 

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