Poursuivi pour avoir pratiqué une "méditation orgasmique" avec une patiente

10/01/2019 Par Aveline Marques
Ethique

Un gynécologue parisien de 70 ans comparassait ce jeudi 10 janvier devant le tribunal correctionnel. Il est accusé d'avoir agressé sexuellement une patiente de 26 ans.

  La jeune femme reste traumatisée par la consultation qui s'est déroulée le 13 avril 2016 au cabinet parisien de ce gynécologue, ami de longue date de la famille. Car les examens médicaux traditionnels auraient vite laissé place à une pratique peu orthodoxe de "méditation organismique", consistant pour ce praticien aujourd'hui âgé de 70 ans à réaliser des attouchements sexuels très poussés dans le but de d'"atteindre la sérénité, la détente, et un certain état d’apaisement". La longue "consultation" -1h30- n'est interrompue que par l'arrivée de la patiente suivante. La jeune femme "était dans un état de sidération totale, explique Me Agnès Lowenstein, son avocate. Elle n’a pas pu s’opposer au médecin. Mais dès qu’elle est sortie du cabinet, elle a immédiatement averti sa mère que des choses très graves venaient de se dérouler, et a porté plainte." Une information judiciaire pour viol est ouverte, avant que les faits ne soient finalement requalifiés en agression sexuelle. "Elle s’est trouvée sous le joug d’une double emprise, souligne Me Lowenstein : celle du médecin, dans le cadre d’une consultation et celle de l’homme qu’elle connaît depuis son enfance." Bien que le gynécologue ait envoyé un message d'excuse à la jeune femme dès le lendemain, deux ans plus tard il nie en bloc les accusations. Il assure n'avoir jamais pratiqué la "méditation orgasmique", alors qu'un ouvrage sur le sujet a été retrouvé près de sa table d'examen. Il accuse la jeune femme d'avoir une vie sexuelle débridée et assure l'avoir soignée pour des mycoses et des MST. Le médecin comparaissait jeudi 7 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris Il encourt 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende. A l'issue de l'audience, les juges ont demandé un complément d'enquête. Des experts devront donc examiner le dossier médical de la jeune femme afin de répondre à des questions sur ses éventuelles pathologies, ses pratiques sexuelles et son état psychique lors d'une nouvelle audience qui se tiendra le 29 mai. Le médecin devrait par ailleurs être prochainement convoqué devant l'Ordre. [avec leparisien.fr]

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