Le milliardaire espagnol Amancio Ortega, créateur de l'enseigne Zara, a donné 320 millions d'euros aux hôpitaux en faveur de la lutte contre le cancer. C'est 8% du budget 2016 alloué à la santé publique par l'Etat. Mais pour certains, cette générosité cache d'autres intentions, moins louables.
Des équipements de pointe pour des diagnostics "plus précis" et des traitements "plus efficaces". C'est l'intention affichée par la Fondation Amancio Ortega, qui a décidé de donner 320 millions d'euros aux hôpitaux en faveur de la lutte contre le cancer. Une goutte d'eau pour le créateur de la marque Zara, 2e homme le plus riche du monde, dont la fortune s'élève à 74 milliards de dollars. Mais qui représente tout de même 8% des sommes allouées à la santé publique par l'Etat en 2016. C'est ce qui dérange la Fédération des associations pour la défense des services de santé publique. La fédération dénonce les coupes claires et les milliers de suppressions de postes dans les hôpitaux publics espagnols depuis le début de la crise, et la privatisation rampante de la santé. Amancio Ortega "devrait démontrer non pas sa philanthropie mais son souhait de contribuer aux finances publiques de manière proportionnelle à ses bénéfices", estime-t-elle dans un communiqué. Autrement dit : payer tous ses impôts et non réaliser des dons qui lui permettent d'obtenir des déductions fiscales. Un avis partagé par le chef de file du parti de gauche radicale Podemos, Pablo Iglesias, qui déplore que "la philanthropie puisse être considérée comme un mécanisme pour financer le service de santé publique". Optimisation fiscale ou pas, Zara s'est offert une belle publicité avec cette donation. [avec leparisien.fr]
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