Optique : l'UFC-Que Choisir s'attaque aux écarts de prix "faramineux"

19/01/2018 Par Catherine le Borgne
Système de santé

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a pointé jeudi des écarts "faramineux" entre les tarifs dans l'optique en France, qui peuvent varier "du simple au double" dans les verres en fonction des opticiens, pour une correction identique. Le magazine vient de lancer un comparateur de prix, France entière.

Une même paire de verres simples pour un enfant peut ainsi coûter "de 126 à 257 euros" hors montures, et de 399 à 711 euros pour des verres progressifs haut de gamme pour un adulte, toujours à correction similaire, selon l'étude de l'UFC, basée sur 215.000 devis optiques entre 2016 et 2017 auprès de 34 organismes de complémentaires santé. "Malgré l'apparition de la vente en ligne ou de chaînes d'optique réputées à bas coûts, le budget lunettes des Français reste le plus élevé des pays riches, avec un prix moyen de 316 euros pour une monture équipée de verres simples, et de 613 euros avec des verres progressifs", note l'association dans un communiqué. D'où un reste à charge pour "90% des consommateurs", malgré les remboursements des complémentaires santé, ajoute l'UFC qui vient de lancer en ligne son nouveau comparateur de devis dans l'optique. Pendant la campagne présidentielle l'an dernier, Emmanuel Macron avait promis, d'ici à 2022, un reste à charge zéro pour les lunettes, les audioprothèses et les prothèses dentaires, mal pris en charge par la sécurité sociale. Le reste à charge zéro ne concernera pas tous les produits de ces trois segments, mais seulement certains paniers de soins, a précisé par la suite le gouvernement, qui travaille avec les assureurs santé au sens large, la sécurité sociale et les fabricants pour y parvenir. Une réunion à ce sujet est prévue au ministère de la Santé, mardi 23 janvier, réunissant tous les intervenants du secteur de l'optique, du dentaire et des audioprothèses. Cet objectif est "naturellement louable", mais ne doit "pas pour autant conduire à une augmentation des primes de complémentaire santé, déjà en hausse de 43% depuis 2006", a rappelé jeudi l'UFC-Que Choisir, espérant aussi que les offres remboursées à 100% seront "de qualité" et largement proposées par les professionnels, "sans quoi la mesure serait vidée de son sens". L'association juge aussi "urgent" de favoriser en parallèle une politique de "réelle concurrence" sur le marché de l'optique, et a déploré le report d'un an de l'entrée en vigueur du nouveau devis normalisé. [Avec quechoisir.org et l'AFP]

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