La vaccination contre le Covid a généré 144 000 tonnes de déchets dans le monde

02/02/2022 Par Marion Jort
Santé publique
Dans un rapport, l’Organisation mondiale de la Santé s’inquiète des tonnes de déchets médicaux liés au Covid, en particulier à cause des équipements de protection individuelle, qui menacent "la santé humaine et environnementale". 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte, en ce début février, sur une situation dangereuse provoquée par le Covid : la montagne de déchets médicaux liés aux tonnes d’équipements nécessaires pour lutter contre le virus. L’organisation y voit des risques pour la santé et l’environnement.  

Alors que 87.000 tonnes d’équipements de protection individuelle ont été envoyés à travers le monde depuis mars 2020, le rapport détaille que 140 millions de kits de tests - qui sont susceptibles de générer 2.600 tonnes de déchets non infectieux - et 731.000 litres de déchets chimiques ont été produits. Par ailleurs, les 8 milliards de doses de vaccin ont engendré 144.000 tonnes de déchets : seringues, aiguilles, caisses de sécurité notamment. 

L’OMS s’inquiète aujourd’hui 3 établissements de santé sur 10 dans le monde ne disposent pas de systèmes de tri des déchets. Dans les pays les moins développés, c’est même moins d’1 établissement de santé sur 3. “Cette situation a une incidence sur les populations habitant à proximité de sites d'enfouissement et d'élimination des déchets mal gérés, en raison de la pollution de l'air due à la combustion des déchets, de la mauvaise qualité de l'eau ou de la présence de nuisibles porteurs de maladies”, relève l’organisation.  

 

L’OMS fait ses propositions  

Pour pallier ce problème qu’elle considère urgent, l’organisation mondiale propose l’utilisation d’emballages écologiques et d'équipements de protection individuelle en matériaux recyclables ou biodégradables.  

Selon elle, c’est sur les gants que les efforts doivent être les plus importants car ils constituent la plus grande proportion des déchets issus d'équipements de protection individuelle achetés à travers l'ONU et sont utilisés en trop grand nombre. “Bien que l'agence onusienne ne les recommande pas pour l'administration des vaccins, ‘cela semble être une pratique courante’”, relève-t-elle.  

[avec les Echos]  

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