"Dry January" : Pourquoi le Gouvernement a jeté à l'eau le Mois sans alcool

22/11/2019 Par Louise Claereboudt
Santé publique

L'opération Mois sans alcool en janvier devait être portée par Santé publique France, mais le Gouvernement a finalement décidé de ne pas soutenir l'initiative. Les addictologues et les associations dénoncent la pression des lobbys de l'alcool.   "Les arbitrages ont penché du côté des intérêts économiques d'une filière particulière", a dénoncé Nathalie Latour, présidente de la Fédération addiction, interrogée jeudi 21 novembre sur Europe 1. Elle pointe du doigt la décision du Gouvernement de ne pas soutenir le lancement d'un mois de mobilisation autour de la consommation de l'alcool en janvier. Inspiré du "Dry January", très populaire outre-Manche, le Mois sans alcool propose aux personnes qui le souhaitent de faire une pause avec l'alcool pendant un mois. L'opération devait être portée par Santé publique France et la campagne de sensibilisation s'apprêtait à être lancée. Mais le Gouvernement a décidé de faire volte-face. "L’opération était prévue de longue date, des crédits avaient été engagés. Tout ça a été annulé sous la pression des viticulteurs. C’est attristant de voir qu’on annule au nom de la prétendue défense du lobby du vin", regrette Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA). D'après 20 Minutes, la décision d'annuler la campagne viendrait de l'Élysée. Le 14 novembre, lors d'un déjeuner dans un restaurant étoilé d'Épernay, le président de la République, Emmanuel Macron, aurait promis la semaine dernière à des vignerons de la Champagne que l'opération n'aurait pas lieu. Les élus de la vigne et du vin s'étaient déjà inquiétés du lancement du Mois sans alcool dans un communiqué.  

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