Crise de l’hôpital : Anne Hidalgo veut sortir de l’approche "entreprise" qui ne tient pas compte des besoins de santé

05/01/2022 Par Louise Claereboudt
En visite à l’hôpital Bichat (Paris) ce mardi 4 janvier, la candidate PS à la présidentielle a dit vouloir "sortir de cette approche de l'hôpital-entreprise qui dure depuis de très nombreuses années, avec un financement fondé sur des éléments comptables et non sur les besoins de santé".

  Alors que l’épidémie de Covid-19 a fait ressurgir les difficultés de l’hôpital, élus et politiques tentent de trouver des solutions pour maintenir le navire à flot. Hier, après une visite à l’hôpital Bichat, à Paris, la maire de la capitale et candidate PS à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo, a expliqué lors d’une conférence de presse vouloir "sortir de cette approche de l'hôpital-entreprise qui dure depuis de très nombreuses années, avec un financement fondé sur des éléments comptables et non sur les besoins de santé". "On ne va pas mesurer l'efficacité de l'hôpital au regard de sa maîtrise des coûts sur des pathologies comme le cancer, a-t-elle estimé, préférant s'appuyer sur la capacité des hôpitaux à soigner et à sauver les patients." Créditée de 3 à 5% des intentions de vote selon les enquêtes d’opinion, la candidate a ainsi suggéré de "sortir de l’Ondam", "cet ensemble de critères budgétaires" en les remplaçant par des "critères liés aux besoins de santé".

Côté ressources humaines, Anne Hidalgo a promis, si elle venait à être élue présidente de la République, un débat annuel à l’Assemblée nationale en mars autour des "besoins en termes de structures hospitalières, de formation de médecins, d'infirmières, de sages-femmes et d'aides-soignants" ainsi qu'"un travail territorial" afin de mieux coller aux demandes particulières des différents hôpitaux. Elle a rappelé son intention de mettre un terme définitif au numerus clausus. Si le Gouvernement a mis fin à ce système, selon la maire de Paris, celui-ci perdure "puisque les moyens des facultés de médecine n'ont pas été accrus pour pouvoir former les 15.000 médecins dont la France a besoin chaque année". Il faut, au contraire, un "recrutement massif de personnel" (25.000 aides-soignantes et infirmières), assorti de revalorisations dans le public comme le privé.

[avec AFP]

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