Avec la hausse des prix, les ventes de tabac s'effondrent

10/01/2019 Par Aveline Marques
Santé publique

Alors que fumer un paquet par jour coûte désormais 240 euros par mois, les livraisons de tabac aux buralistes ont chuté de 9.15% en 2018.

  En 2018, 40,23 milliards de cigarettes ont été livrées aux buralistes dans l'Hexagone, soit un recul de 9,32% en volume, selon des chiffres de Logista, fournisseur de la quasi-totalité des points de vente. En 2017, les ventes de cigarettes s'étaient effritées de 1,48% en volume après un recul de 1,2% en 2016 et une hausse de 1% en 2015 (la première depuis 2009).

Même baisse concernant les ventes de tabac à rouler en 2018 : -9,40%, après une diminution de 5,66% l'année précédente. Globalement sur l'année passée, les livraisons de tabac (cigarettes, tabac à rouler, cigares et tabac à mâcher) sont en baisse de 9,15%. "C'est une politique de santé publique qui marche, cela va faire des milliers de vies sauvées, c'est important", s'est félicité le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP). Selon lui, cette baisse des ventes de cigarettes résulte du relèvement d'un euro du prix du paquet appliqué le 1er mars 2018, pour atteindre un prix moyen aux alentours de 8 euros. "Le prix est redevenu un facteur d'arrêt du tabac, car fumer un paquet par jour coûte maintenant 240 euros par mois", a-t-il fait valoir. L'effet de cette hausse a été "boosté", estime le pneumologue, par "les autres mesures du programme national de lutte contre le tabac, comme le paquet neutre, qui joue beaucoup sur les jeunes" en retirant à la cigarette son côté "glamour". Le remboursement des substituts nicotiniques (gommes à mâcher, patchs, pastilles) a également eu un "effet massif", a assuré le tabacologue. Les prescriptions de ces traitements ont bondi de 75% entre mars et septembre, selon l'Assurance maladie. Alors que les fabricants de tabac se reportent à marche forcée sur la cigarette électronique, réputée moins nocive, le Gouvernement va accentuer la pression jusqu'à atteindre en novembre 2020 un prix de 10 euros le paquet de 20 cigarettes. Selon l'étude Sun réalisée par KPMG pour le compte des cigarettiers -avec une méthodologie "ramasse-paquets" empirique, qui retrace l'origine présumée d'emballages retrouvés sur la voie publique-, les "cigarettes illicites" représentent 14,8% de la consommation en France. Si l'on y ajoute les achats "transfrontaliers légaux" et le duty free, les ventes hors buralistes représenteraient 26,8% de la consommation, selon les cigarettiers. [avec AFP]

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