1 euro sur chaque boite pour payer les expertises des victimes de médicaments ?

23/04/2018 Par Catherine le Borgne
Politique de santé

La lanceuse d'alerte Irène Frachon et l'avocat spécialiste en affaires de santé publique Charles Joseph-Oudin demandent à la ministre de la Santé d'aider les patients victimes de médicaments, à accéder aux coûteuses expertises, indispensables pour constituer leur dossier.

"Système contraignant, laboratoires surpuissants et malades démunis" : Charles Joseph-Oudin n’en peut plus d’entendre toujours la même histoire racontée par les victimes des affaires liées aux médicaments (Dépakine, Essure...) qu’il défend dans son cabinet d’avocat. Avec Irène Frachon, la pneumologue qui a alerté sur les dangers du Médiator, il lance, dans les colonnes de 20 Minutes, un appel à la ministre de la Santé pour réformer le système, simplifier et raccourcir les procédures. Dans une interview,  l'avocat spécialisé informe que  Marine Martin, la présidente de l'association des victimes de la Depakine, dont les enfants sont autistes, a dû financer des expertises pour un coût de 20 000 euros alors que ses enfants ont besoins de soins coûteux.  Les deux spécialistes proposent de créer un fond, de type assurantiel, financé à partir du prélèvement de 1 euro sur chaque médicament vendu qui servirait à payer ces frais d’expertises.  Outre ces frais, cette taxe pourrait servir à indemniser les victimes dont le préjudice a été reconnu, estiment-ils.  "L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) est dans une situation contradictoire : comme il est responsable de fonds publics, il a intérêt à indemniser le moins possible", regrette Irène Frachon. Prendre 1 euro par boite vendue "ne mettrait pas les laboratoires à genoux et ils en sortiraient grandis. Aujourd’hui, la société française se méfie des laboratoires. Regardez le débat sur les vaccins ! S’ils garantissaient une indemnisation en cas de problème, cela pourrait changer. La collectivité a intérêt à y réfléchir. Les victimes de médicaments, c’est tout le monde…" conclut Irène Frachon. [Avec 20minutes.fr]  

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