Un généraliste poursuivi pour agression sexuelle sur une patiente

23/06/2021 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
Un médecin généraliste de Nice comparaîtra lundi 28 juin devant le tribunal correctionnel. Il est accusé d’avoir agressé sexuellement une de ses patientes lors d’une consultation, en 2014.  
 

Les faits se seraient déroulés le 1er septembre 2014. Alors qu’elle est enceinte, une patiente âgée d’une trentaine d’années se rend chez son médecin généraliste pour retirer une ordonnance. Depuis plusieurs semaines, cette dernière se rend fréquemment chez ce praticien de Nice. En effet, indique son avocat au quotidien Nice-Matin“elle souffrait de migraines importantes”. Le généraliste lui aurait alors prescrit de la morphine une première fois, “à haute dose, 120 mg, alors qu’elle est toute fluette”, ajoute-t-il. La patiente serait alors devenue dépendante à la morphine, ainsi que l’enfant qu’elle portait. 

Mais ce 1er septembre, la consultation aurait tourné au cauchemar pour cette patiente. Le médecin généraliste qu’elle consulte depuis quelque temps l’aurait embrassée sur la joue, la poitrine et les fesses avant de passer sa main dans son pantalon. “Par la suite, ma cliente a tenté de lui faire reconnaître l’agression, mais en vain”, assure l’avocat de la jeune femme. Cette dernière tente alors d'obtenir les aveux de la bouche du médecin. Elle se rend à son cabinet, munie d’un enregistreur.  

Selon le quotidien local, l’homme avoue “à mi-mots” l’agression sexuelle. Il est placé en garde à vue à la mi décembre 2020. Le quotidien indique qu'après avoir d’abord nié, le praticien finit par reconnaître les faits d’agression. Son avocat, lui, préfère parler de “geste déplacé”, ajoutant par ailleurs que son client n’est pas poursuivi pour l’administration de la morphine: “Cette histoire de morphine est une fable et nous le démontrerons. Ce médecin généraliste n’est pas un violeur et il aura seulement à s’expliquer sur un geste déplacé.”  

La mère, ainsi que l’enfant, auraient depuis été sevrés. Poursuivi pour “agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction”, le généraliste encourt quant à lui jusqu’à dix ans de prison.  

[avec Nice-Matin] 

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