Tentative de suicide d'une infirmière à l'hôpital américain: elle se disait victime de harcèlement raciste

28/02/2022 Par Pauline Machard
Faits divers / Justice
Pendant plusieurs mois, elle aurait subi des propos racistes de la part d’une de ses collègues. Alertée, la direction de l’établissement n’aurait rien fait pour y remédier.  

Un soir de mars 2021, une infirmière de l’hôpital américain de Neuilly (Hauts-de-Seine), seule chez elle, avale une trentaine de cachets. Objectif : en finir. La raison ? Selon une enquête du média en ligne Streetpress, elle aurait été victime d’un harcèlement raciste répété de la part d’une de ses collègues. Et ce depuis son arrivée dans l’établissement.  

Tout aurait débuté en 2020, lorsqu’elle commence un travail dans le prestigieux établissement. Elle rencontre alors une collègue qui, selon ses dires, deviendra son bourreau, en raison de sa couleur de peau. Propos niant son travail “parce que là d’où je venais, les soins laissaient à désirer” ; surnoms racistes “le petit singe d’Afrique”, imitations du cri du singe à son passage, nostalgie de l’esclavage… L'infirmière qui se dit discriminée aurait, à plusieurs reprises, alerté sa hiérarchie, qui n’aurait rien fait pour y remédier.  

Suite à sa tentative de suicide, la soignante aurait bien été reçue par la directrice des soins de l’hôpital, en avril 2021. Elle se croit alors écoutée. Mais le harcèlement de sa collègue aurait repris à son retour dans le service, et pire, elle aurait appris que la directrice des soins serait en train de monter un dossier à son encontre. En juillet, alors en arrêt de travail, elle reçoit une lettre de licenciement pour faute grave. Il lui aurait notamment été reproché des “problèmes de communication” contribuant à créer une “mauvaise ambiance”. Elle sera finalement licenciée.  

Selon StreetPress, qui a récolté plusieurs témoignages, “au moins cinq infirmières et ambulanciers racisés auraient été la cible de propos racistes, d’humiliations répétées et racistes”, de la part de la même personne. Le média précise que les mis en cause dans cette affaire n’ont pas souhaité répondre.  

[Avec StreetPress]

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