Jalousie, alcool, burn out : un médecin condamné pour violences conjugales

16/07/2020 Par Aveline Marques
Faits divers / Justice
Le tribunal correctionnel de Besançon a condamné un médecin hospitalier à cinq mois de prison avec sursis pour des faits de violences sur son épouse, elle aussi médecin. A la barre, le praticien a raconté les journées à rallonge face au Covid et l'alcool pour relâcher la pression.

Les faits se sont produits le 23 mai dernier, à 3 heures du matin. Ivre (1.2 gramme d'alcool dans le sang), le médecin hospitalier "pète un plomb" lorsque son épouse lui avoue une infidélité. Devant son fils, le praticien lui assène claques, coups de pied et de poing puis frappe la tête de son épouse contre le mur. Médecin également, la victime reçoit 6 jours d'ITT. "J'étais ivre d'alcool et de jalousie", a-t-il témoigné à la barre, mercredi 15 juillet. Avant de raconter le calvaire des semaines précédentes, passées à lutter contre le Covid : seul médecin de son service, son collègue étant en arrêt, le praticien travaille parfois sept jours sur sept, enchainant les journées à rallonge et les soirées arrosées, pour décompresser. "Il y avait sans doute une fatigue liée à cette gestion de crise", reconnaît la procureure, qui requiert sept mois de prison avec sursis. Hébergé et suivi dans un centre d'accueil pour conjoints violents, le médecin présente une détresse psychologique, une image de soi "extrêmement dégradée", des idées suicidaires et une anorexie. Les juges ont fait preuve de clémence en le condamnant à une peine de cinq mois de prison avec sursis, assortie d'une obligation de soins. [avec France Bleu Besançon]

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