Faux souvenirs d'abus : la kiné devra reverser plus de 300 000€ à ses patientes sous "emprise"
Une kinésithérapeute de 44 ans a été reconnue coupable d'abus de faiblesse par le tribunal correctionnel de Paris, mardi, et condamnée à un an de prison avec sursis. Après avoir persuadé ses patientes qu'elles avaient été abusées sexuellement durant l'enfance, elle leur avait soutiré des sommes considérables.
Une kinésithérapeute de 44 ans a été reconnue coupable d'abus de faiblesse par le tribunal correctionnel de Paris. Le tribunal a également prononcé contre elle une interdiction d'exercer sa profession de kiné pour une durée de trois ans. Lors du procès, en février, les plaignantes ont toutes raconté comment la thérapeute leur avait induit de faux souvenirs d'abus sexuels qu'elles auraient subis pendant l'enfance, comment elles en sont venues à rompre avec leur entourage et à verser des sommes importantes, parfois plusieurs dizaines de milliers d'euros. La kinésithérapeute, elle, n'a eu de cesse de contester les faits qui lui sont reprochés. Face à la convergence des témoignages à charge, elle a concédé "l'erreur" d'avoir été "trop proche de ces gens". L'une des victimes, Patricia Padovani, s'est félicitée que "l'emprise" ait été reconnue. Avocat de plusieurs parties civiles, Me Olivier Morice a estimé que le tribunal a reconnu que la prévenue utilisait un mécanisme de "sujétion psychologique que l'on retrouve dans les dérives sectaires". Au total, la prévenue a été condamnée à verser plus de 310.000 euros de dommages et intérêts aux victimes ou à leurs proches qui se sont constitués parties civiles. [avec AFP]
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