Ehpad : le siège d’Orpea perquisitionné, 30 plaintes déposées contre Korian 

08/06/2022 Par Marion Jort
Ehpad
Des perquisitions étaient en cours ce mercredi 8 juin au siège et dans les directions régionales du groupe privé d'Ehpad Orpea, dans le cadre de l'enquête ouverte en avril sur des soupçons de maltraitance institutionnelle et d'infractions financières.  

 

Quatre mois après les révélations du journaliste Victor Castanet à propos des graves dysfonctionnements au sein du groupe privé d'Ehpad Orpea, des perquisitions ont eu lieu au siège et dans les directions régionales ce mercredi 8 juin. Elles ont été menées dans le cadre d’une enquête pour "faux et usage de faux et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée". 

Une dizaine de gendarmes de la Section de recherche de Versailles et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont pénétré au siège de l'entreprise à Puteaux (Hauts-de-Seine) en début de matinée. Selon une source proche de l'enquête, ces perquisitions visent à "effectuer des vérifications" dans l'enquête ouverte après un signalement du Gouvernement adressé en mars au parquet de Nanterre, a indiqué l’AFP.  

 

Korian également dans la tourmente  

Trente plaintes visant des Ehpad du groupe Korian, notamment pour "homicide involontaire", ont par ailleurs été déposées devant une douzaine de parquets dans plusieurs régions, a indiqué l'avocate des plaignants, mardi 7 juin. Ces plaintes contre X émanent de 18 familles de résidents au total, pour des faits de "mise en danger de la vie d'autrui", de "non assistance à personne en danger" et d'"homicide involontaire". Elles ont été déposées à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles, a détaillé Me Saldmann.

De son côté, Korian a rapidement réagi, affirmant dans un communiqué que l'avocate n'avait "pris attache à aucun moment pour formaliser les réclamations de ses clients et ainsi faire valoir leurs intérêts". Le groupe "ignore tout du contenu de ces plaintes et ne peut donc faire aucun commentaire" et rappelle que "toutes les situations graves portées à (sa) connaissance sont traitées et systématiquement déclarées aux autorités".

Me Saldmann était déjà à l'origine de près de 80 plaintes déposées en avril à Nanterre contre le groupe Orpea pour des faits similaires.

[avec AFP] 

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