Médecin scolaire : une espèce en voie de disparition ?

24/09/2019 Par Yvan Pandelé
Avec des effectifs en berne et une moyenne d’âge élevée pour les praticiens en exercice, la médecine scolaire est en crise profonde.

Ils sont moins de mille aujourd’hui, contre 1 400 au milieu des années 2000. La médecine scolaire se réduit comme peau de chagrin, constate Le Monde. Environ 500 postes demeurent vacants à l’échelle du territoire et la spécialité – érigée depuis 2019 en FST pour les internes de médecine générale, pédiatrie et santé publique – peine à susciter des carrières. Le temps presse pourtant : la moyenne d’âge des médecins scolaires actuellement en exercice est de 58 ans… Il faut dire que l’entrée dans la profession nécessite de passer un concours de la fonction publique à l’issue de la thèse, pour une rémunération inférieure à 2800 euros brut en début de carrière. De quoi décourager les jeunes médecins, déjà peu enthousiasmés par la santé publique, qu’ils connaissent mal. Les syndicats parlent, quant à eux, "d’extinction programmée". Les mesures destinées...

à améliorer l’attractivité de la profession (adaptation de la grille indiciaire et revalorisation des contractuels) n’ont pour l’heure pas réussi à enrayer le phénomène. Cette crise de la médecine scolaire n’est pas sans conséquence sur le terrain : moins d’un élève sur deux bénéficie de la visite médicale obligatoire à 6 ans, avec des disparités majeures selon les régions. La nouvelle loi sur la petite enfance prévoit d’ailleurs de créer une visite médicale obligatoire à 3-4 ans en PMI. Quant aux médecins scolaires, ils se trouvent contraints de parer au plus pressé, au détriment d’une politique de prévention efficace. [Avec Le Monde]

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