Scandalisée d'avoir quitté les urgences sans ordonnance, elle écrit à Agnès Buzyn

09/10/2018 Par Fanny Napolier
Patients

Une patiente, admise aux urgences en août dernier, a adressé une lettre ouverte à Agnès Buzyn pour faire part de son indignation. Elle dénonce des dysfonctionnements à l'hôpital et le fait qu'elle ait été renvoyée chez elle "sans ordonnance".

Le 7 août dernier, Martine Jodon est admise aux urgences de l'hôpital de Trévénans (Territoire de Belfort) pour des douleurs au genou et de la fièvre. Quelques semaines auparavant, elle a été hospitalisée pour une pyélonéphrite aiguë. Prise en charge par une ambulance, elle arrive à l'hôpital vers 21 h 30. Après quelques heures d’attente, la patiente passe une radio. À 2 h du matin, elle est renvoyée à son domicile "sans aucune ordonnance délivrée", précise-t-elle. Il lui est conseillé de s’adresser à son médecin traitant. Mais le lendemain, elle apprend que son médecin traitant est en congé. C'en est trop pour Martine Jodon. Elle retourne aux urgences. Son enflure au genou et sa fièvre n'ont pas disparus pendant la nuit, mais elle se félicite d'avoir obtenu, cette fois, une ordonnance. "Le service des urgences connaît des périodes d’affluence (…) du fait d’un afflux de patients, dont certains, il faut le rappeler, pourraient être pris en charge par la médecine de ville", répond la direction de l'hôpital sollicitée par l'Est républicain. "C’était notamment le cas au mois d’août, de cette patiente à l’initiative de la pétition, puisqu’elle s’est présentée à deux reprises aux urgences pour un même problème qui aurait pu être traité par son médecin traitant", ajoute l'hôpital. Une réponse qui ne satisfait pourtant pas Martine Jodon qui a publié, au lendemain de sa mésaventure, une lettre ouverte adressée à Agnès Buzyn. "Madame la Ministre de la Santé, nous tirons la sonnette d'alarme afin que vous preniez des mesures urgentes", alerte-t-elle. "J'habite Montbéliard et je décide qu'à l'avenir je vais me rendre sur MULHOUSE voire DIJON ou STRASBOURG, comme le font déjà pas mal de personnes !", menace sérieusement la patiente. Sa pétition mise en ligne le 11 août, a recueilli 374 signatures. [Avec Lestrepublicain.fr]

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