Pour avoir renouvelé des ordonnances, la CPAM lui réclame des milliers d'euros d'indus : un pharmacien en grève de la faim

01/02/2022 Par Pauline Machard
Démographie médicale
La CPAM et la MSA lui réclameraient plusieurs milliers d’euros pour avoir délivré alors que les ordonnances étaient expirées. Mais le professionnel déplore ne pas avoir d’autre choix que de procéder ainsi pour assurer la continuité des soins dans cette zone sous-dotée.
 

Une grève de la faim. C’est la seule solution qu’un pharmacien exerçant sur la commune de Neuvéglise-sur-Truyère (Cantal) a trouvé pour alerter sur, selon ses termes, les “règles obsolètes qui ne sont plus tenables” des organismes de Sécurité sociale, qui affecteraient les patients de cette zone frappée par la désertification médicale. La Sécu refuserait en effet, selon le professionnel de santé dont l’histoire est relayée notamment par France 3 et France bleu, la prise en charge dès lors que les ordonnances ne sont pas renouvelées dans les temps. Un non-renouvellement qui ne serait pas le résultat d’une négligence, mais du fait que le département manque de spécialistes, déplore l’officinal.

Une situation qui contraindrait le pharmacien à outrepasser certaines règles, à délivrer des produits de santé (comme un lit anti-escarres, par exemple) sans nouvelle ordonnance. Et ce dans l’intérêt des patients, en vue d’assurer la continuité des soins. Conséquence : les organismes de Sécurité sociale lui réclameraient le montant de ce qui a été délivré au titre que ce n’était pas prescrit initialement sur l’ordonnance. En tout, la Caisse primaire d’Assurance maladie et la Mutualité sociale agricole (MSA) lui demanderaient plusieurs dizaines de milliers d’euros. [Avec France 3 et France Bleu]

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