Une cellule souche stromale précurseur des adipocytes est capable d’inhiber l’adipogenèse chez les mammifères

19/07/2018 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme
Le développement et la différenciation des adipocytes jouent un rôle important dans l’apparition de l’obésité et de toutes ses comorbidités.

De nombreuses études ont étudié les cellules souches adipogéniques précurseurs des adipocytes, qui donnent naissance aux adipocytes matures. Cependant, on comprend encore mal leur origine et leurs propriétés in vivo. Ceci est en partie dû à la nature hétérogène et déstructurée des dépôts de tissu adipeux qu’il est donc très difficile de disséquer d’un point de vue moléculaire par les approches classiques comme les techniques de triage par activation de la fluorescence des cellules ou celles des lignées Cre-lox basées sur des gènes marqueurs candidats. Une équipe de Lausanne a utilisé une nouvelle technique de transcriptomique sur cellule unique dans un modèle de souris pour étudier différentes sous-populations de cellules précurseurs et de cellules souches des adipocytes au niveau de la fraction vasculaire stromale du tissu adipeux sous-cutané. Une de ces sous-populations a été identifiée. Il s’agit d’une cellule régulatrice de l’adipogenèse CD-142+ capable d’inhiber la formation des adipocytes in vivo et in vitro de manière paracrine. Ces cellules régulatrices de l’adipogenèse sont réfractaires à l’adipogenèse et sont conservées chez l’homme. Elles ne donnent pas naissance à des adipocytes matures lorsqu’ils sont induits pour se différencier et surtout, lorsqu’on enlève ces cellules spécifiques du pool des cellules stromales, on augmente la capacité des autres cellules à se différencier en adipocytes. Les auteurs de cette étude ont appelé ces cellules les Aregs pour Adipogenis Regulators. Un des signaux de régulation paracrine produit par ces Aregs est la protéine Rtp3 dont il reste à déterminer le mode d’action. Les conséquences de cette découverte en termes de connaissance sur l’adipogenèse, la physiopathologie de l’obésité et potentiellement les retombées thérapeutiques sont bien évidemment majeures.

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