Certains patients ne peuvent ou ne veulent subir une coloscopie à visée diagnostique. Une alternative est alors représentée par le recours à une exploration par capsule colique. Les données du premier Observatoire national de l’endoscopie colique par capsule (ONECC) ont été rendues publiques. Elles ont porté sur l’analyse de 699 examens, motivés dans 44,6 % des cas par une contre-indication, dans 20,9 % par un refus, ou encore entrepris après une endoscopie incomplète (31,5 %), après plus de 5 ans de suivi. Elles confirment que cette méthode non invasive possède une valeur prédictive négative (VPN) élevée pour la détection des cancers coliques (92 %) ou des dysplasies coliques avancées (98,4 % en associant dysplasies de haut grade et adénocarcinomes). Pourtant, l’examen par capsule avait été incomplet (absence de visualisation de l’ensemble du cadre colique) chez 34,3 % de ces patients, font remarquer N. Benech et coll. (Lyon). En ne considérant que les seuls examens complets, la VPN pour la détection d’une dysplasie de haut grade ou d’un cancer montait à 99,4 %. Un seul patient avec une capsule colique négative de bonne qualité de réalisation a été diagnostiqué d’un cancer colorectal intramuqueux, 4 ans après l’examen par capsule. Cependant, sur 115 décès (16,7 %) sur 5 ans, aucun n’a été imputable à un cancer colique.
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