Le dulaglutide contribue à la réduction des événements cardiovasculaires chez les diabétiques de type 2 à risque

26/07/2019 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
Des études préalables ont montré que trois différents agonistes des récepteurs du GLP-1 (liraglutide, semaglutide, albiglitide) réduisaient les complications cardiovasculaires chez les diabétiques de type 2 présentant un risque cardiovasculaire élevé et dont les taux d’HbA1c sont élevés.

L’étude REWIND est un essai multicentrique randomisé, à double insu et contrôlé versus placebo, dans lequel l'effet du dulaglutide (en complément du traitement habituel du diabète reçu par les patients) a été analysé sur la survenue d’événements cardiovasculaires majeurs. Il a été mené dans 371 sites de 24 pays sur des sujets de plus de 50 ans, atteints de diabète de type 2 et ayant soit présenté un événement cardiovasculaire antérieur, soit présentant des facteurs de risque cardiovasculaire et ayant un large éventail de contrôles glycémiques. Ils ont reçu une injection sous-cutanée hebdomadaire de dulaglutide (1,5 mg) ou un placebo. Le critère de jugement principal était la première survenue du critère d'évaluation composite (infarctus du myocarde non fatal ou accident vasculaire cérébral non mortel ou décès d'origine cardiovasculaire (y compris les décès de cause inconnue). L’analyse a été faite en intention de traiter. Entre 2011 et 2013, 9901 participants (âge moyen : 66,2±6,5 ans, taux médian d'HbA1c : 7,2% [espace interquartile 6,6–8,1], dont 46,3% de femmes) ont été inclus et assignés à recevoir du dulaglutide (n = 4949) ou un placebo (n = 4952). Au cours d’un suivi médian de 5,4 ans (EIQ : 5,1–5,9), le critère principal composite est survenu chez 594 patients (12,0%) donnant un taux d’incidence de 2,44 pour 100 personnes x années dans le groupe traité par le dulaglutide et 663 (13,4%) des patients, avec un taux d’incidence de 2,7% pour 100 personnes x années dans le groupe placebo (hazard ratio [HR] = 0,89, IC 95%, 0,79–0,99; p = 0,012). La mortalité toutes causes confondues n'était pas différente entre les groupes (536 [10,8%] dans le groupe dulaglutide contre 592 [12,0%] dans le groupe placebo; HR =0,90, IC 95%, 0,80-1,01; p = 0,06). 2347 patients (47,4%) recevant du dulaglutide ont eu un effet indésirable gastro-intestinal pendant le suivi, à comparer à 1687 (34,1%) participants assignés au placebo (p <0,0001). Le dulaglutide est donc efficace pour améliorer le contrôle glycémique des diabétiques de type 2 d’âge moyen ayant déjà présenté une maladie cardiovasculaire antérieure ou présentant des facteurs de risque cardiovasculaire.

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