Effets secondaires cliniques associés au traitement par inhibiteur de SGLT2, résultats d’une méta-analyse

28/06/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
Les SGLT2 sont devenus des antidiabétiques oraux de première ligne aux bénéfices cardiovasculaires démontrés. 

Une méta-analyse publiée dans le J Clin Endocrinol Metab a examiné le niveau de risque de ces effets secondaires en fonction de pathologies sous-jacentes. La méta-analyse a été faite à partir des essais randomisés contrôlés. L’analyse a inclus 10 études portant sur un total de 71 553 participants. Les inhibiteurs de SGLT2 augmentent le risque d’infection génitale (rapport de risque = 3.56 ; IC 95 % = 2.84 – 4.46), d’infection urinaire (RR = 1.06 ; 1 – 1.12), des acidocétoses diabétiques (RR = 2.23 ; 1.36 – 3.63) et des hypovolémies (RR = 1.14 ; 1.06 – 1.23). Toutefois, l’utilisation des SGLT2 est associée à une réduction du risque des effets secondaires quels qu’ils soient, en général (RR = 0.92 ; 0.90 – 0.94) et en particulier d’insuffisance rénale aiguë (RR = 0.84 ; 0.77 – 0.91) et d’hyperkaliémie (RR = 0.84 ; 0.72 – 0.99). Dans les différents sous-groupes, le risque d’amputation était supérieur chez les patients ayant une maladie artérielle athéroscléreuse en comparaison de ceux qui n’en avaient pas (RR = 1.44 vs 0.96 ; p = 0.066). En conclusion, l’utilisation des inhibiteurs de SGLT2 est généralement bien tolérée. Elle peut être associée à une augmentation du risque d’infection génitale mais elle protège contre l’insuffisance rénale aiguë. Le risque d’amputation est supérieur chez les patients ayant une pathologie artérielle athéroscléreuse. Il est donc nécessaire, pour bien utiliser les inhibiteurs de SGLT2, d’identifier les populations à haut risque et de les surveiller, particulièrement lorsqu’ils sont sous ce traitement.

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