Il n’existe pas de lien entre les dysthyroïdies infracliniques et la survenue d’un diabète
Parmi les 61 178 adultes issus de 18 études, 49 % étaient des femmes, l'âge moyen était de 58 ans et la durée moyenne du suivi était de 8,2 ans. Au dernier suivi disponible, il n'y avait pas d'association entre l'hypothyroïdie infraclinique et l'incidence du diabète (odds ratio -OR- = 1,02, IC à 95 % : 0,88–1,17, I2 = 0 %) ou l’hyperthyroïdie infraclinique et l'incidence du diabète (OR = 1,03 ; 0,82–1,30, I2 = 0 %), dans les analyses ajustées selon l'âge et le sexe. L'analyse du délai jusqu'à l'événement a montré des résultats similaires (rapport de risque pour l'hypothyroïdie infraclinique : 0,98 ; 0,87-1,11 ; rapport de risque pour l'hyperthyroïdie infraclinique : 1,07; 0,88-1,29). Les résultats étaient robustes dans toutes les analyses de sous-groupe et de sensibilité.
Il s'agit à ce jour de la plus grande revue systématique et méta-analyse des données individuelles des participants portant sur l'association prospective entre le dysfonctionnement thyroïdien infraclinique et le diabète, permettant de conclure à l’absence d'association entre un dysfonctionnement thyroïdien infraclinique et la survenue d’un diabète. Il n’y a donc pas lieu de mettre en place un dépistage du diabète chez ces patients.
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