Accusé de viol, un psychiatre condamné à trois mois de suspension

21/10/2017 Par Fanny Napolier
Faits divers / Justice

Trois mois d'interdiction d'exercice. C'est la sanction prononcée par la chambre disciplinaire du Conseil régional de l'Ordre des médecins contre un psychiatre du Mans pour des gestes déplacés sur une patiente.

L'accusation de viol a été rejetée, faute de preuve. En revanche, le Conseil régional de l'Ordre des médecins Pays de Loire a condamné un psychiatre du Mans à trois mois d'interdiction d'exercice pour des gestes déplacés sur une patiente. C'est une ancienne patiente du médecin qui a saisi la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins. Elle affirme avoir été violée par le psychiatre en 1989. "J'avais 27 ans à l'époque. J'en ai parlé à mon médecin traitant qui m'a écoutée mais n'a rien fait !" Ce n'est qu'en 2015, lorsqu'elle apprend que d'autres patientes dénoncent les agissements du docteur, qu'elle porte plainte. Mais il est trop tard, les faits sont prescrits. Elle saisit alors l'ordre des médecins de la Sarthe, qui organise une confrontation en novembre 2016. Le psychiatre nie avoir violé sa patiente.  

Des gestes d'empathie

  Il reconnait seulement des gestes d'empathie "comme prendre des femmes dans mes bras, mais rien de sexuel". Le psychiatre sarthois parle de gestes mal interprétés. "C'est sans doute un tort. Je m'en rends compte maintenant", poursuit le médecin, qui envisage de faire appel de la décision de la chambre disciplinaire. Mais pour le docteur Joly, le président du conseil de l'Ordre des médecins de la Sarthe, "prendre une patiente dans ses bras ou lui caresser les cheveux, c'est déjà contraire au code de déontologie de la médecine. Et c'est pour cela que le docteur est suspendu trois mois". La chambre disciplinaire juge crédible l'accusation de viol mais la rejette faute de preuve. En 2006, une autre patiente accusait le même psychiatre de l'avoir violée sans que le médecin ne soit sanctionné. Le médecin a un mois pour faire appel de la décision. Le début de sa suspension est fixé au 1er janvier 2018. [Avec Francebleu.fr]

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