Surmortalité dans le Nord : l'Académie de médecine s'énerve

06/06/2018 Par Sandy Bonin

En visite à Lille, les membres de l'Académie de médecine ont dénoncé l’inaction des pouvoirs publics sur le mauvais état de la santé publique dans les Hauts-de-France.

"Rien ne destine les Nordistes à mourir plus tôt que le reste de la France", s'est emportée l’Académie de médecine lors d'une conférence de presse à Lille. "On se lève tôt et on meurt tôt. Lorsqu’on analyse l’espérance de vie dans cette région, elle est comparable à celle de la France en 2003, ce qui signifie qu’elle a 15 ans de retard. Et, en plus, l’écart se creuse chez les hommes", a dénoncé Gérard Dubois, chef de service à l’hôpital d’Amiens, cité par 20minutes.fr. Selon lui, il faudra au moins 30 à 50 ans pour rattraper ce retard, "à condition qu’il y ait une volonté des pouvoirs publics". "Nous ne sommes pas du tout sur la bonne route", a dénoncé l’Académie. La densité médicale, par exemple, est la plus faible de France avec 237 médecins contre 284 pour 100.000 habitants. La surmortalité liée aux cancers est supérieure de 18 % à la moyenne nationale. "Cette situation s’explique dans 80 % des cas par les conditions de vie", indique l’Académie, qui estime que 4 cancers sur 10 sont évitables. Tous les indicateurs de santé publique sont dans le rouge, "à tel point qu’on est obligé d’inventer une couleur spéciale pour les Hauts-de-France dans les cartographies sanitaires", s'est insurgée l’Académie. [Avec 20minutes.fr]

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