Un consensus international sur l’utilisation de la surveillance continue du glucose

23/11/2017 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie

Les mesures du glucose sont indispensables à la prise en charge du diabète. Si la mesure de l’hémoglobine glyquée a été la méthode traditionnelle pour évaluer le contrôle glycémique, elle ne reflète pas de manière parfaite les excursions glycémiques pouvant conduire à des événements aigus comme les hypoglycémies ou les hyperglycémies post-prandiales dont on sait qu’elles sont associées aux complications micro et macrovasculaires.

Si l’autosurveillance glycémique a prouvé qu’elle était capable d’améliorer le contrôle glycémique et la qualité de vie aussi bien chez les diabétiques insulinotraités que chez les diabétiques non insulinotraités, elle reste incapable de prédire les hypoglycémies ou d’alerter le patient ou son entourage en cas d’hypoglycémie. Les mesures continues du glucose, soit rendues en temps réel, soit rendues à l’occasion d’une détection intermittente (flash), apportent une réponse à beaucoup des limitations inhérentes à l’hémoglobine glyquée et à l’autosurveillance glycémique. Si les deux méthodes permettent de progresser au-delà de la mesure de l’hémoglobine glyquée, on manque encore de moyens standardisés de mesure pour analyser les données de surveillance glycémique continue. Ceci a amené un groupe d’experts à proposer des recommandations qui ont été publiées dans le numéro de décembre 2017 de Diabetes Care. Les experts insistent en particulier sur la nécessité d’éduquer les patients pour qu’ils interprètent et réagissent à leurs données glycémiques et cela quelle que soit la méthode de surveillance du glucose utilisée. Seuls les systèmes ayant un niveau acceptable de précision des capteurs doivent être utilisés. La définition de l’hypoglycémie doit prendre en considération un certain nombre de paramètres. Des niveaux de glycémie de sévérité variable sont proposés et une quantification de la durée et du nombre d’hypoglycémies, le début et la fin d’une hypoglycémie sont précisés. Les recommandations portent également sur l’analyse de la variabilité glycémique. La représentation globale clinique du contrôle glycémique doit être faite mais il faut aussi considérer comme mesure principale de la variabilité, le coefficient de variation (CV). Enfin, les résultats doivent également exprimer le pourcentage du temps passé dans les diverses périodes : glycémies cibles, hyperglycémie ou hypoglycémie. Toute une série de mesures clés sont recommandées depuis la glycémie moyenne jusqu’au pourcentage de temps passé dans les différentes périodes (hypo ou hyperglycémie, de sévérité variable, cibles). Un minimum de 2 semaines de données est nécessaire et 60 à 80 % des lectures pendant ces 2 semaines sont indispensables.

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