Une équipe américaine s’est donné comme objectif de vérifier, par méta-analyse, la précision diagnostique des tests utilisés en cas de suspicion de syndrome de Cushing, à partir d’études réalisées chez les adultes et qui avaient déterminé la précision d’un ou plusieurs tests diagnostiques : freinage minute (1 mg de dexaméthasone à minuit avec dosage du cortisol le lendemain matin), freinage standard (dexaméthasone à faible dose pendant 2 jours), cortisol libre urinaire des 24 heures, cortisol salivaire en soirée, cortisolémie plasmatique à minuit et test couplé CRH + dexaméthasone ainsi que test à la desmopressine. 139 études portant sur 14 440 participants ont été incluses dans cette analyse. Sans entrer dans les détails, tous les tests ont une bonne sensibilité et spécificité, ainsi que de bonnes valeurs prédictives, positives ou négatives. Evalués en méta-régression et avec une approche de méta-analyse en réseau, le freinage minute est le test le plus sensible (sensibilité = 98.6 % ; IC 95 % = 96.9 – 99.4) et le cortisol libre urinaire est le moins sensible (94 % ; 91.6 – 95.7).
Il est à noter que tous les tests sont très sensibles (avec des sensibilités allant de 94 à 98.6 %) mais aussi très spécifiques (avec des spécificités allant de 90 à 93 %). Dans la mesure où la spécificité de tous ces tests de première ligne pour faire le diagnostic d’un hypercortisolisme sans préjuger de l’étiologie semble à peu près comparable, il paraît logique de retenir le test avec la meilleure sensibilité, en l’occurrence le freinage minute. Le cortisol libre urinaire dont la sensibilté est moins bonne, donne bien évidemment, une meilleure idée de l’importance de l’hypercortisolisme.
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