Quelle imagerie en préopératoire en cas d’hyperparathyroïdie primaire ?

11/01/2021 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme

L’imagerie préopératoire est maintenant réalisée de manière routinière pour aider la prise en charge chirurgicale en cas d’hyperparathyroïdie primaire mais les modalités optimales d’imagerie sont débattues. Dans le cadre d’une vaste étude de cohorte rétrospective portant sur 1 485 adultes suivis pendant une durée de 14 ans, entre 2004 et 2017, dans un centre de référence académique, et opérés des parathyroïdes pour hyperparathyroïdie primaire, l’équipe de la Cleveland Clinic, dans l’Ohio, a analysé le taux de succès chirurgical et la concordance de l’imagerie avec les données opératoires et les performances de l’imagerie. Chez ces patients ayant une hyperparathyroïdie primaire de novo et bénéficiant d’une parathyroïdectomie initiale, le taux de guérison globale était de 94.1 % (IC 95 % = 0.93 – 0.95). Le taux de guérison était significativement amélioré si la scintigraphie SPECT Sestamibi était concordante avec les données opératoires (95.9 % versus 95.2 % ; p = 0.01). L’addition d’une troisième modalité d’imagerie n’améliorait pas le taux de guérison : 1 imagerie 91.8 % versus 2 imageries 94.4 % versus 3 imageries 87.2 % ; p = 0.59. Même si le nombre de cas était faible (n = 28), le scanner cervical 4D était nettement meilleur avec une sensibilité supérieure, une spécificité supérieure, une valeur prédictive positive et une valeur prédictive négative, à toutes les autres modalités d’imagerie en cas de maladie multi-glandulaire ou de double adénome et au Sestamibi/SPECT en cas d’adénome unique. En conclusion, l’échographie préopératoire combinée avec le Sestamibi/SPECT est associée aux taux de guérison les plus élevés et aux taux de concordance les plus élevés. Si la maladie n’est pas mise en évidence à l’échographie et au SPECT/Sestamibi, le recours à une imagerie complémentaire n’améliore pas le taux de guérison ou le taux de concordance. Le scanner 4D est supérieur à toutes les modalités d’imagerie en cas de maladie multi-glandulaire et de double adénome alors que c’est le Sestamibi/SPECT qui l’est en cas d’adénome unique.

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