Cependant, il n’y a pas réellement de consensus sur l’intérêt ou non d’utiliser des alpha-bloqueurs, sélectifs ou non sélectifs, pour prévenir l’instabilité péri-opératoire hémodynamique et les complications. Une équipe polonaise a donc fait une revue systématique avec une méta-analyse des différentes études ayant comparé un blocage alpha, sélectif ou non sélectif. Onze études portant sur 1 344 patients ont été incluses. Les patients qui recevaient un alpha-bloqueur sélectif avaient une pression artérielle systolique peropératoire maximale supérieure en comparaison de ceux qui étaient traités par un blocage alpha non sélectif (différence moyenne pondérée = 12.14 mmHg ; IC 95 % = 6.06 – 18.21 ; p < 0.0001). De plus, dans le groupe des patients prétraités avec des alpha-bloqueurs sélectifs, l’utilisation de vasodilatateurs en peropératoire était plus fréquente (odds ratio = 2.46 ; 1.44 – 4.2 ; p = 0.001). Les patients traités avec des alpha-bloqueurs sélectifs avaient des pressions artérielles systoliques peropératoires minimales inférieures (différence moyenne pondérée = -2.03 mmHg ; -4.06 à -0.01 ; p = 0.05) et une durée d’hospitalisation plus courte (différence moyenne pondérée = -0.58 jours ; -1.12 à -0.04 ; p = 0.04). Le temps opératoire, la morbidité globale et la mortalité globale n’étaient pas différents entre les groupes. En conclusion, cette méta-analyse montre qu’un blocage alpha non sélectif est plus efficace qu’un blocage alpha-sélectif dans la prévention des fluctuations de pression artérielle peropératoire et maintient un risque comparable d’hypotension peropératoire et postopératoire et une morbidité globale similaire
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