L’échographie thyroïdienne reste néanmoins l’outil préféré pour évaluer les nodules thyroïdiens même s’il y a finalement peu de données sur la fiabilité de l’échographie thyroïdienne pour confirmer les caractéristiques associées à un moindre risque de cancer thyroïdien chez l’enfant. Une équipe américaine de Philadelphie a évalué la fiabilité de l’échographie thyroïdienne pour identifier les nodules thyroïdiens à faible risque de cancer chez l’enfant à partir des données rétrospectives provenant de 417 enfants de moins de 18 ans ayant des nodules thyroïdiens et un suivi correct. 417 sujets avaient donc un nodule thyroïdien et 152 ont eu un suivi ultérieur permettant une analyse des données. 59 de ces 152 sujets, soit 38.8 %, ont eu finalement un diagnostic de cancer. L’analyse a porté sur 236 nodules individuels. Les caractéristiques les plus compatibles avec la bénignité du nodule étaient la petite taille, l’isoéchogénicité, le caractère partiellement kystique, les limites bien définies et non infiltrantes, l’absence de flux au Doppler et l’absence de calcification. On observait une variabilité significative entre les interprétations échographiques des experts. La composition des nodules thyroïdiens semblait la caractéristique la plus sensible et la plus fiable pour stratifier le risque de cancer thyroïdien. L’échographie a identifié de manière correcte des nodules thyroïdiens bénins chez 80.9 % des sujets (IC 95 % = 74-86.6). En conclusion, l’échographie est utile pour l’évaluation des nodules thyroïdiens mais il n’y a pas de combinaison échographique caractéristique suffisante pour exclure un cancer thyroïdien chez l’enfant sans recourir à une cytoponction.
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