Entre 2005-2010 et 2011-2016, respectivement 158 et 162 arrêts cardiaques ont été répertoriés chez des sportifs amateurs en région parisienne dans les deux registres prospectifs de Paris Sudden Death, a signalé le Pr Xavier Jouven (hôpital européen George Pompidou, Paris). "Ce qui correspond à une incidence stable de 6,9 cas par million de sujets par an." L’âge des patients ne différait pas au cours du temps (49 à 52 ans), de même que le pourcentage d’hommes (94 à 96 %), ou le taux de sujets ayant des antécédents de maladie cardiaque (14 à 17 %). "L’absence de réduction du taux d’arrêts cardiaques remet en question l'efficacité des programmes de dépistage", a considéré le Pr Jouven. En revanche, fait plus positif, pendant la seconde période d’étude : 60 % des patients ont survécu contre 20 % au cours de la première. Les deux seuls facteurs associés en analyse multivariée à la survie jusqu’à la sortie de l’hôpital étaient la pratique de gestes de réanimation cardio-pulmonaire par les spectateurs, qui a augmenté de 46 % à 81 % (odds ratio de 6,8), et la délivrance d’un choc électrique externe par un défibrillateur (OR de 7,9 ; respectivement 1,3 % et 11,9 % d’utilisation). "L’éducation du public et des professionnels du sport doit être renforcée et des défibrillateurs être mis à disposition sur tous les lieux de pratique du sport", a plaidé le Pr Jouven. "Demain, tee-shirts et montres connectés permettront probablement d’intervenir dès les premiers signes d’alerte", a-t-il espéré.
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