Entre 2015 et 2019, des essais internationaux de grande taille ont montré que l’empagliglozine, la canagliflozine et la dapagliflozine amélioraient les complications cardiovasculaires et rénales des patients diabétiques de type 2. Plus récemment, les inhibiteurs de SGLT2 ont été utilisés dans l’insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale chronique indépendamment du diabète. Dans ces essais, on a commencé à observer que les inhibiteurs de SGLT2 étaient capables de réduire l’incidence du diabète de type 2 chez les participants qui avaient un pré-diabète. Afin de se faire une idée plus précise du sujet, une équipe internationale a mené une revue systématique avec méta-analyse de 4 essais randomisés, contrôlés, portant sur 5 655 participants présentant un pré-diabète. Selon cette méta-analyse, les inhibiteurs de SGLT2 sont associés de manière significative à une réduction du risque de survenue d’un diabète chez les patients ayant un pré-diabète avec un risque relatif de 0.79 (IC 95 % = 0.68 à 0.93). Les risques relatifs de survenue d’un diabète chez les patients traités par dapagliflozine et empagliflozine étaient de 0.68 (0.52 à 0.89) et de 0.87 (0.72 à 1.04) respectivement. La fréquence des hypoglycémies sévères n’était pas plus élevée dans le groupe des patients traités par inhibiteurs de SGLT2 en comparaison du placebo. En conclusion, cette méta-analyse confirme donc que les inhibiteurs de SGLT2 sont associés à une réduction du risque de survenue d’un diabète de type 2 chez les adultes ayant un pré-diabète et une insuffisance cardiaque ou une insuffisance rénale chronique. Ces inhibiteurs de SGLT2 pourraient donc prévenir la survenue d’un diabète dans ces populations à haut risque ayant un pré-diabète.
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