Le NutriScore se lance à l’assaut de l’Europe

25/03/2021 Par Marielle Ammouche
Nutrition Santé publique
270 experts défendent le NutriScore, dans un appel visant à rendre obligatoire ce système d’étiquetage des aliments en Europe.

  Ce ne sont pas moins de 269 scientifiques, ainsi que 21 associations, provenant de 32 pays européens qui se sont unis pour lancer un appel* demandant à l'Union européenne de rendre obligatoire pour l'Europe « dès que possible » l’adoption du NutriScore, « dans l’intérêt des consommateurs et de la santé publique ». La Commission européenne avait, en effet, décidé en mai 2020, dans le cadre de sa stratégie « Farm-to-Fork » (de la ferme à la fourchette), d’adopter à la fin 2022, un étiquetage nutritionnel harmonisé pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires pour leur santé. Et si ce logo, de conception française, a déjà été adopté par plusieurs pays européens (France, Belgique, Allemagne, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas) ainsi qu’en Suisse, il a récemment fait l’objet de « campagnes de diffamation visant à le discréditer et à le réfuter », assurent les auteurs de ce texte, qui considèrent qu’il s’agit généralement de « fausses allégations sans aucun substrat scientifique ». Ils considèrent que les propositions alternatives sont inadaptées, et ont uniquement pour objectif de « bloquer le processus décisionnel de l'établissement de toute étiquette nutritionnelle harmonisée » et d’« empêcher le Nutri-Score d'être le modèle choisi ». Ils citent en particulier le NutrInform proposé par l'Italie et « certains lobbies agro-alimentaires », ou encore les groupes qui considèrent que l'étiquetage actuel est suffisant.

Or le « Nutri-Score - qui a été développé par des chercheurs académiques sans aucun conflit d'intérêts - est le seul label nutritionnel sur les emballages en Europe qui a fait l'objet de nombreuses études scientifiques publiées dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture, démontrant son efficacité et sa pertinence pour les consommateurs et la santé publique et sa supériorité par rapport aux autres labels mis en œuvre dans d'autres pays ou soutenus par des groupes de pression », rappellent les experts.

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