La phagothérapie pour lutter contre l’antibiorésistance : l’ANSM veut faire le point

13/02/2019 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
L'Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) crée un nouveau comité d’experts nommé "Phagothérapie – Retour d’expérience et perspectives". L’objectif est d’échanger sur l’expérience clinique des équipes hospitalières ayant pratiqué l’usage de phages et d’évoquer les perspectives d’essais cliniques et d’autorisations temporaires d’utilisation (ATU).
 

Ce comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) réunira des experts choisis en raison de leurs compétences. Des auditions, notamment des représentants de sociétés savantes et d’associations de patients, sont prévues dans le cadre de comité. La phagothérapie consiste en l’utilisation de phages ("virus des bactéries", ou bactériophages), pour le traitement d’infections bactériennes. Le concept repose sur l’effet bactéricide des phages lytiques, qui ont une forte spécificité d’hôte. Dans le contexte actuel d’antibiorésistance, leur utilisation pourrait s’avérer prometteuse. Un premier CSST "Phagothérapie" avait déjà été réuni à l’ANSM en mars 2016. Il avait permis de faire un état des lieux sur des situations en impasse thérapeutique et de définir un cadre de mise à disposition précoce des bactériophages pour des utilisations compassionnelles. Depuis 2016, la situation a largement évolué : plusieurs mises à disposition de bactériophages ont eu lieu à titre compassionnel. Et après l’essai Phagoburn, de nouveaux essais cliniques sont susceptibles d’être réalisés en France courant 2019. De nouvelles préparations de bactériophages anti-Pseudomonas  et anti-Staphylococcus devraient être mises à disposition par le biais d’ATU nominatives également courant 2019.

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