Infertilité : plus d’une personne sur 6 concernées dans le monde

04/04/2023 Par Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique
Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre l’ampleur de l’infertilité dans le monde. En effet, selon ce document, ce problème toucherait 17,5% de la population adulte, soit environ une personne sur six dans le monde. Et -une fois n’est pas coutume- il n’existe pas de disparité sur ce sujet, que ce soit sur le plan géographique ou socio-économique.
 

Le rapport est basé sur l’analyse de 133 études menées de 1990 à 2021. Il "est révélateur d’un fait important : l’infertilité ne fait pas de discrimination", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. "La proportion même de personnes touchées montre la nécessité d’élargir l’accès aux soins relatifs à la fertilité et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et par les politiques de santé, afin que des moyens sûrs, efficaces et abordables d’atteindre la parentalité soient disponibles pour ceux qui le souhaitent." L’OMS souligne les difficultés financières majeures auxquelles doivent faire face les personnes confrontées à une situation d’infertilité, définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. En effet, les traitements sont souvent très onéreux et doivent être en grande partie financés par les patients, ce qui les rend souvent inaccessibles. "Des millions de personnes sont confrontées à des coûts de santé catastrophiques après avoir cherché à obtenir un traitement de l’infertilité, ce qui pose une question d’équité majeure, ces personnes étant trop souvent prises dans l’engrenage de la pauvreté du fait de ces dépenses médicales", a déclaré la Dre Pascale Allotey, directrice, à l’OMS, du département Santé sexuelle et reproductive, et recherche – dont fait partie le programme spécial de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine (HRP). "De meilleures politiques et un meilleur financement public peuvent améliorer considérablement l’accès au traitement et empêcher les ménages les plus pauvres de tomber dans la pauvreté." Le rapport met, enfin, en évidence le manque de données dans de nombreux pays et dans certaines régions.

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