Infections à papillomavirus : la couverture vaccinale reste insuffisante

30/11/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus (HPV) a bien progressé mais reste modérée en France, et catastrophique dans les territoires ultramarins. Ainsi, selon de nouvelles données issues de l’enquête Baromètre santé 2021, qui viennent d’être publiées dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé Publique France (29 novembre 2022), 43,6% des jeunes filles de 15 à 18 ans seraient vaccinées en France métropolitaine, et entre 13,8% (Guadeloupe), et 24% (La Réunion) en Outre-Mer.

Cette couverture vaccinale est en progression : elle était estimée chez les filles de 15 ans à 29,4% en 2018, 40,7% en 2020 et 45,8% en 2021 (données du DCIR-SNDS). Les taux varient en fonction de l’âge. Les filles de 18 ans étaient plus vaccinées que celles de 15 ans (48,7% contre 39%). De même, les filles ainées sont plus protégées. L’aspect financier joue aussi beaucoup, ainsi que le niveau d’étude. Ainsi, lorsque les parents se considèrent « à l’aise financièrement », la couverture vaccinale est de 58,8% ; en revanche, lorsqu’ils « y arrivent difficilement », ce taux chute à 25,6%, et même à 14,5% lorsqu’ils « n’y arrivent pas sans dettes ». La proportion est enfin inférieure parmi les Français d’origine étrangère. Les auteurs concluent que « malgré une amélioration des couvertures vaccinales contre les infections à HPV chez les filles en France, elles restent modérées notamment dans les populations les moins favorisées économiquement. Ces résultats invitent à renforcer les actions de promotion de vaccination notamment auprès de ces populations en vue de réduire les inégalités de santé ».    

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