HPV : l'Académie veut booster la vaccination

24/06/2022 Par Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique
L’Académie nationale de médecine s’alarme de la faible couverture vaccinale contre le papillomavirus (HPV), qui est très inférieure, en France, à celle observée chez ses voisins européens.
 

Ainsi, en France, en 2020, elle était de 28% (29% pour une seule dose à 15 ans et 24% pour deux doses à 16 ans). L’année suivante, après l’extension des recommandations aux garçons, la couverture vaccinale française s’élevait à 41% (45,8% pour les filles et 6% pour les garçons). En comparaison, en 2020, elle dépassait 50% dans 20 pays européens, et même 75% dans 11 pays comme le Portugal,
l’Espagne et le Royaume-Uni. Le taux français apparait très éloigné des objectifs fixés par la Stratégie nationale de santé sexuelle et le Plan cancer : 60% chez les adolescentes âgées de 11 à 19 ans en 2023 et 80 % à horizon 2030.
Pour les académiciens, cette insuffisance peut être en rapport avec une stratégie surtout orientée vers les filles, un manque de coordination pour les actions, et un manque de confiance chez certains professionnels de santé qui renoncent parfois à tenter de convaincre leurs patients. L’Académie réaffirme la nécessité de mettre en application un programme national de vaccination anti-HPV chez les adolescents des deux sexes, d’autant que les vaccins ont prouvé leur efficacité et leur bonne tolérance. Elle recommande de fournir de nouveaux documents d’information de façon à rétablir la confiance vis-à-vis de cette vaccination auprès du public, mais aussi des professionnels de santé ; de systématiser l’offre de vaccination en direction des enfants âgés de 11 à 14 ans, et des adolescents non immunisés (vaccination de rattrapage jusqu’à 19 ans); et enfin, de faciliter l’accès à la vaccination pour toutes les populations, et en particulier les plus défavorisées, en proposant des conditions permettant l’absence d’avance de frais. « Les vaccinations en milieu scolaire ont permis, dans certains pays, d’obtenir des taux de vaccination supérieurs à 70% » précisent les académiciens. 

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