Hépatite C : le dépistage doit être renforcé chez les patients ayant des troubles psychiatriques

04/01/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Alors que les antiviraux à action directe (AAD) ont révolutionné la prise en charge de l’hépatite chronique C (HCC), - permettant des taux de guérison de plus de 99% avec une courte durée de traitement et une bonne tolérance - , une équipe de recherche menée par le Pr Stanislas Pol (hôpital Cochin à Paris) vient de publier dans la revue The Lancet Regional Health Europe, la première étude épidémiologique sur l’impact de l’extension de l’accès aux AAD en France, sur des patients atteints d’hépatite C chronique.  

En effet, initialement, les AAD étaient réservés aux patients atteints de fibrose sévère (accès prioritaire). Puis, en 2017, cela a été élargi à tous les patients atteints d'HCC (accès universel). La prescription et la délivrance, réservées au début au seul cadre hospitalier, ont ensuite été permises en ville. L’étude en question, soutenue par Gilead, a été menée, à partir des données du Système national d'assurance maladie (SNDS), sur 71.466 patients qui ont été dépistés ou traités pour une HCC entre 2015 et 2019.   Elle a tout d’abord permis de mettre en évidence une réduction du délai entre le dépistage et le traitement, qui passe de 64 jours à 37 jours entre 2015 et 2019.  Elle a également souligné le poids important des patients atteints de troubles psychiatriques, qui représentent plus d’un patient sur quatre traités, soit la plus large sous-population à risque identifiée (27%), avant celle des usagers de drogues (21%) et des patients séropositifs au VIH (11%).     Renforcer le dépistage ciblé  Le dépistage en population a aussi légèrement progressé, passant de 4-6% à 5-6%. Cependant, pour les auteurs, cette activité de dépistage en France ne permet pas de viser efficacement les publics les plus à risque : "L’âge médian des patients dépistés est de 36 ans, alors que l’âge médian des patients traités est de 55 ans ; il y a également plus de femmes parmi les patients dépistés que parmi les patients traités.Ce résultat pourrait être expliqué par le dépistage chez les femmes en âge de procréer", explique Gilead dans un communiqué.   Des campagnes plus ciblées sur les personnes de plus de 50 ans et les patients atteints de troubles psychiatriques apparaissent nécessaires. 

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