Congrès de la SFETD - Alerte sur la consommation d’opioïdes en France

25/11/2017 Par Thierry Billoir
Neurologie

En se fondant sur les données du Pmsi, les données de décès du registre CépiDC entre 2000 et 2014, et les données de l’Échantillon généraliste des bénéficiaires de l’assurance-maladie, une équipe de Clermont-Ferrand a observé qu’entre 2000 et 2015, l’incidence des hospitalisations pour une intoxication accidentelle liée aux antalgiques opioïdes (AO) a augmenté de 128 % et les décès liés aux AO de 161 %, soit une multiplication des hospitalisations par 2,3 et des décès par 2,6.

On pouvait répartir les patients hospitalisés en trois groupes : patients souffrant de cancer (29 %), patients présentant une dépendance aux opiacés et substitués (13 %) et un dernier groupe (58 %) pour les autres patients (âge médian 60 ans ; majoritairement des femmes). 45 % de ces patients avaient bénéficié d’une délivrance d’un AO dans le mois précédent. La même équipe a également observé, à partir des données exhaustives du Sniiram en population pédiatrique, qu’en 2015, comparativement à 2012, la prévalence d’utilisation des AO a augmenté de 20 % dans la population pédiatrique et de 78 % chez les moins de 12 ans. Chez ces derniers, si l’utilisation de la codéine a diminué (de 66 % en 2012 à 18 % en 2015), en revanche celle du tramadol a augmenté (de 32 % en 2012 à 84 % en 2015) avec 90 % d’utilisation de formes buvables. Les auteurs observent, en outre, qu’il persiste une pratique de prescription de codéine chez les moins de 12 ans malgré l’interdiction de celle-ci avant cet âge.

Faut-il limiter la durée des arrêts de travail pouvant être prescrits par le médecin?

Fabien Bray

Fabien Bray

Non

Moi je propose de laisser la cnam se débrouiller avec les arrêts de travail. Les arrêts ça fait ***** tout le monde, moi le premi... Lire plus

6 débatteurs en ligne6 en ligne