Sur 71 acidocétoses survenues au cours de 58 grossesses chez 51 femmes, 48 (soit 82.8 %) avaient un diabète de type 1. Il n’y a pas eu de décès maternel mais une mort fœtale dans 10 grossesses, soit 17.2 % (6 décès in utero ou fausse couche et 4 mort-nés). A l’origine de ces acidocétoses diabétiques, des problèmes sociaux maternels étaient fréquemment présents (51 %) et le contrôle glycémique était insuffisant avec une hémoglobine glyquée à 9 % en moyenne au premier trimestre de grossesse. Une pré-éclampsie a été diagnostiquée dans 29.3 % des grossesses avec acidocétose. Les enfants nés de femmes ayant eu une acidocétose étaient gros pour l’âge gestationnel dans 1/3 des cas, ont eu une hypoglycémie néonatale dans 60 % des cas ou ont nécessité une admission en soins intensifs pédiatriques dans 52 % des cas.
En conclusion, l’acidocétose de nos jours reste associée à un taux élevé de morbidité materno-fœtale et de perte fœtale. Les stratégies d’éducation prénatales chez les femmes ayant un diabète doivent inclure un travail tout particulier sur la prévention de l’acidocétose et les cliniciens et les patients doivent particulièrement redouter le risque d’acidocétose chez toutes les femmes qui ont des symptômes pouvant être attribués à cette complication.
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