Malentendante et autiste, elle se lance dans les études de médecine à 14 ans… pour devenir généraliste 

06/07/2023 Par Marion Jort
A 14 ans, Célia, originaire de la Somme, vient d’obtenir son baccalauréat mention “bien”. Malentendante et souffrant de troubles autistiques, ses handicaps ne l’empêcheront pas de se lancer dans les études de médecine à la rentrée prochaine pour devenir médecin généraliste.  

 

14,23 : c’est la moyenne que Célia, 14 ans, a obtenue au baccalauréat le 4 juillet lui offrant une “mention bien”. Un beau résultat pour la jeune fille originaire d’Abbeville (Somme), qui souffre pourtant d’un double handicap. Malentendante depuis sa naissance, elle a aussi été diagnostiquée tardivement autiste asperger.  

Célia n’a donc pas été scolarisée à l’école, c’est sa mère qui a assuré son enseignement. “De la maternelle à la fin des années collège, c’est maman qui m’a fait les cours. Le matin, c’était école et l’après-midi, on sortait”, raconte-t-elle au Journal d’Abbeville. Elle rentre au lycée au début de la période Covid et se retrouve vite bloquée. “Je n’arrivais pas à lire sur les lèvres avec le masque. Je suis donc revenue à la maison pour suivre les cours via le Centre national d’enseignement à distance”, poursuit-elle.  

 

 

Si elle a parfois souffert de son jeune âge par rapport à ses camarades, Célia s’est beaucoup concentrée uniquement sur ses études et notamment les matières scientifiques. “En fait, je m’ennuyais à l’école. Je comprenais vite et je retenais tout de suite ce que je lisais. Je préférais travailler seule avec maman, à mon rythme”, précise la jeune fille. “Il fallait constamment la nourrir intellectuellement. J’ai bien essayé de la freiner, car elle était toujours en avance, mais quand j’essayais de mettre des freins, elle faisait des crises”, appuie sa mère.  

A la rentrée prochaine, Célia entrera à l’université en faculté de médecine d’Amiens. Elle rêve de devenir “généraliste avec une spécialité pédiatrie si possible”. “Je suis super contente, car je vais faire ce qui me passionne. Il paraît que c’est difficile surtout la première année, mais je ne m’en fais pas. J’ai le temps et s’il le faut, je ferai une pause”, assure-t-elle. En attendant, il lui reste un défi logistique à relever : trouver un appartement. “Impossible de lui prendre un appartement toute seule à 14 ans… J’ai réussi à trouver un gentil propriétaire qui va nous louer un appartement où je pourrai rester avec elle”, explique sa mère.  

 

[avec le Journal d’Abbeville]  

 

 

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