Haro sur les soirées "sexistes" de la fac de médecine de Paris Diderot

24/11/2018 Par Aveline Marques

Saisi par des étudiantes, un syndicat a alerté la présidence de l'université sur les dérapages sexistes auxquels donneraient lieu les soirées des carabins. Il réclame leur interdiction.

Les deux soirées organisées les 26 et 29 octobre derniers à la fac de médecine de l'Université Paris-Diderot ont-elles véhiculé une "culture du viol"? Les représentants des deux associations organisatrices devront en répondre cette semaine devant le doyen de la faculté de médecine. A l'origine de cette convocation, se trouve la plainte du syndicat Solidaire étudiant. "Des étudiantes de médecine, consternées, sont venues nous voir, expose dans Le Parisien Margaux Lardet, 21 ans, membre du syndicat et étudiante en cinéma. Elles nous ont montré sur Facebook les visuels et la sémantique utilisés dans la communication de ces soirées." La première, organisée par l'Association de la vie carabine de Bichat Larib (AVC) et le Bureau des arts Bichat Larib avait pour thème "Oktoberfist", en référence à une pratique de sodomie avec le poing. Les participants masculins étaient incités à venir "dans des lieux extérieurs à la fac, avec une 'bouteille de hard' et à 'choper leur target'", relate la représentante du syndicat. Même "discours qui tourne autour du sexe masculin et de la domination phallique" pour la seconde soirée, intitulée "Pipe culture", organisée par une association d'étudiants de l'hôpital Bichat. Le syndicat, qui a transmis les invitations à la présidence de l'université et au Pôle égalité hommes-femmes, demande l'interdiction de ces soirées, jugées sexistes. "Il est évident que l’on ne cautionne pas ce genre de comportements", a indiqué la présidence de l’université Paris Diderot, qui a reçu les présidents des associations incriminées vendredi, avant de renvoyer le dossier au doyen de médecine. Regrettant d'avoir été "accusées de promouvoir le sexisme et l'incitation au viol", ces derniers ont présenté des excuses aux étudiantes qui ont été heurtées par la communication autour de leur soirée, et condamné tout dérapage sexiste. [avec leparisien.fr]

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