En grève depuis un mois, les internes ont manifesté pour la troisième fois 

21/01/2020 Par Marion Jort
En grève illimitée depuis le mois de décembre, les internes ont manifesté dans plusieurs villes de France ce lundi 20 janvier pour le respect de leurs conditions d’études et de leur temps de travail. 

Un peu plus d'un mois après le lancement d'une "grève illimitée", les internes en médecine étaient appelés à une troisième journée de mobilisation ce lundi 20 janvier, l’InterSyndicale des Internes (Isni) réclamant notamment le respect de leur temps de travail. A Paris, quelques dizaines d'entre eux, la plupart en blouses blanches, s'étaient ainsi rassemblés dans l'après-midi place du Panthéon (Ve arrondissement), aux grilles duquel était accrochée une banderole "hôpitaux en danger".  D'autres actions étaient également prévues à Caen ou encore à Angers. Selon des chiffres de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), transmis par le ministère de la Santé, 4,5% des internes ont participé à cette mobilisation. "L'hôpital public tourne grâce à la bonne volonté des internes", fait valoir le secrétaire général du syndicat, Léonard Corti, dénonçant une "dégradation globale" qui impacte directement leur formation.  

  Alors que les internes travaillent "en moyenne 56 heures par semaine", bien au-delà des 48 heures réglementaires, l'Isni revendique un "décompte horaire" et non en demi-journées de leur temps de travail afin d'enrayer "les dérives". Le 10 décembre, début de la grève illimitée, "16.000 internes, soit 60%" des médecins en formation, s'étaient mobilisés. Cinq jours plus tard, la ministre promettait que les dépassements du temps de travail seraient "rendus publics, dans tous les hôpitaux", qui "pourraient avoir des sanctions".  Une "promesse intenable", tranche Léonard Corti, à l'heure où les internes peinent toujours à faire respecter le repos de sécurité - pause obligatoire depuis 2002 après 24 heures de travail d'affilée. Voire leur droit à aller en cours : "on est souvent obligé de se battre pour s'absenter du service", a ainsi déploré Hélène, interne de 26 ans. Elle s'inquiète également de perdre sa "liberté de choix de stage" dans le cadre d'une réforme de la dernière année d'internat, censée entrer en vigueur cette année et dont l'Isni réclame le report en raison d'un calendrier trop "serré". [avec AFP]

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