L'Assurance maladie veut conditionner le conventionnement des futurs kinés à deux ans d'exercice en zone sous-dense

05/12/2022 Par Aveline Marques
Assurance maladie / Mutuelles Paramédicaux
A l'issue d'une ultime séance de négociations le 30 novembre, la Cnam a soumis sa proposition finale d'avenant 7 aux syndicats représentatifs des masseurs-kinésithérapeutes. Outre la régulation à l'installation en zone sur-dotée, l'Assurance maladie veut conditionner l'accès au conventionnement à un exercice de deux ans en zone sous-dotée ou en établissement de santé.
 

Mercredi 30 novembre s'est tenue la 7e et dernière séance de négociations conventionnelles entre l'Assurance maladie et les trois syndicats représentatifs des masseurs-kinésithérapeutes (SNMKR, FNMKR, Alizé kinés). Dans sa proposition finale pour l'avenant 7, la Cnam renforce la régulation à l'installation. La caisse propose ainsi d'étendre le périmètre des zones sur-denses, au sein desquelles l'installation est conditionnée par le principe "un départ pour une arrivée" : elles couvriraient désormais 30% du territoire, contre 12.5% actuellement.

La Cnam va plus loin en souhaitant conditionner le conventionnement à l’exercice durant deux ans dans une zone sous-dense (30% du territoire) ou dans un établissement de santé. Une mesure qui s'appliquerait aux étudiants entamant leur cursus à la rentrée 2023.   Renouvellement d'ordonnance Par ailleurs, l'avenant 7 vise la mise en place du télésoin, et permet aux kinés de renouveler des ordonnances de moins d'un an, et d'adapter des prescriptions dans le cadre de ces renouvellements. Des revalorisations tarifaires sont proposées et deux actes sont créés : repérage de la fragilité chez les personnes âgées, acte de rééducation à destination des enfants présentant une paralysie cérébrale ou un polyhandicap. Les syndicats SNMKR et Alizé ont décidé de soumettre cette proposition aux votes de leurs adhérents.